Lors d’un échange d’éducation solidaire, en février 2007 à l’école de Dourou au Mali, dans le pays Dogon, Denise Sabourin a animé un échange entre les jeunes Maliens et les jeunes Français.
Elle donne à l’institutrice de Dourou une œuvre constituée par les jeunes Français. L’institutrice, Madame Kone, s’approprie cette œuvre première le 8 mars, journée internationale des femmes : « mettre fin à l’impunité des violences faites aux femmes », voilà le thème qui devient la colonne vertébrale du projet.
Au cours de ces journées d’échange, Denise Sabourin propose aux jeunes de l’école de Dourou d’apporter aux jeunes français une réponse sous forme de création visuelle.
Cette deuxième œuvre première, dogon, est hissée au mât du drapeau malien, après celle des français.
Les Français s’approprient l’œuvre première dogon, en la présentant devant la fresque du Lycée Valin. Les graphes des Dogons s’intègrent aux tags des Français. Ces rencontres au-delà de l’écrit font passer un puissant courant de communication.
La jeunesse de chacun des pays trouve des écritures différentes devenant modes d’expression pour signifier leur civilisation : inscriptions issues d’une mémoire collective, chacune spécifique dans son style, qui se mixent dans un surgissement d’énergies croisées.
C’est au village d’Ibis que cette œuvre a été brodée, à la manière dogon : six lignes aux couleurs françaises et maliennes. Les dessins des danses dogons faits par un jeune sont interprétés sous forme de figurines de métal par un ancien du village, le Forgeron. Dans cette œuvre, s’exprime l’autorité des anciens (la matrone brodeuse, le forgeron sculpteur), qui par leur savoir-faire donne une légitimité à la fraîcheur spontanée des enfants.
Cette œuvre d’art contemporain offre une actualité de création en développant une citoyenneté artistique sur des territoires différents.
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